2022 : l’année des extinctions d’éclairage public

53 délibérations ou arrêtés portant sur l’extinction d’éclairage public ! C’est ce qu’a enregistré le SEHV en 2022. Les années précédentes, il en recevait une dizaine par an. Face à cet afflux de demandes, le SEHV a répondu présent.
Publié le 22/12/2022




Votre collectivité en fait peut-être partie : les collectivités de Haute-Vienne adhérentes au service Eclairage public du SEHV sont nombreuses à avoir pris des décisions concernant l’extinction de leur éclairage public en 2022.
Sur les 139 collectivités adhérentes au service en 2022, 93 éteignent désormais leurs lanternes sur tout ou partie de leur territoire.
53 ont décidé de commencer ou d’étendre ces extinctions en 2022.
Un véritable engouement qui a pu générer des allongements des délais de mise en œuvre, mais auquel les équipes du SEHV ont répondu avec ardeur et dévouement au service des adhérents.

En toile de fond : des projets collectifs en faveur de la nuit…
L’équipe, composée d’un coordonnateur, d’une assistante et de deux techniciens s’était préparée à un accroissement des demandes en 2022, notamment sur les territoires :
- de Limoges Métropole qui met en place une trame nocturne en faveur de la biodiversité,
- des Parc Naturels Régionaux, dans le cadre de la labellisation RICE (Réserve Internationale de Ciel Etoilé).

… et une actualité imprévue.
Mais c’est surtout la conjoncture qui a fait exploser les sollicitations. Les collectivités ont dû réagir et s’adapter à l’envolée des prix de l’électricité. Elles ont aussi exprimé une réelle volonté de montrer l’exemple en recherchant des sources de sobriété, au moment où la tension sur le réseau électrique fait craindre des coupures.
« En matière d’éclairage public, l’évolution des perceptions est de plus en plus sensible, explique le service : là où les adhérents nous sollicitaient pour rétablir des lampadaires éteints et pour éclairer plus d’espace public, ils nous demandent désormais pourquoi c’est allumé. Les horaires d’extinction ont aussi beaucoup changé cette année. Avant, les horaires d’extinction s’établissaient entre 22/23h et 5/6h. Aujourd’hui, certaines communes ont décidé d’éteindre dès 20h30. Et d’autres ont décidé de ne pas rallumer du tout le matin. On voit bien qu’il y a une vraie volonté politique. Mais toutes les collectivités n’avaient pas identifié les contraintes pour concrétiser leur décision. »

Eteindre l’éclairage public, cela s’organise.
En effet, programmer des extinctions génère des économies de consommations d’électricité, mais nécessite aussi du matériel et des ressources.
Les collectivités adhérentes ont en moyenne 30 à 40 armoires de commande sur leur territoire. Ces armoires alimentent chacune les points lumineux d’un secteur géographique. Or, sur chacun de ces secteurs, le réseau d’éclairage public a souvent évolué au coup par coup en suivant le développement de l’urbanisme.
Ainsi, décider de ne couper qu’un seul quartier, ou de ne garder qu’un axe routier allumé, peut nécessiter de repenser le réseau, les armoires de commande ne correspondant pas toujours aux secteurs visés. Et cela peut susciter de l’investissement.
Par ailleurs, l’extinction recquiert d’équiper les armoires de commande en horloges astronomiques programmables. Or, les délais d’approvisionnement se sont considérablement allongés en 2022, en raison notamment de l’afflux de demandes en France et au niveau international.
Dans ce contexte, et lorsque c’est techniquement possible, l’équipe du SEHV procède en régie à la mise en place ou à la modification des plages horaires d’extinction pour répondre aux sollicitations des adhérents. A réception de l’arrété ou de la délibération portant sur les modalités d’extinction, les équipes du SEHV proposent une solution technique et la date de sa mise en œuvre.

Le SEHV reste à l’écoute des collectivités.
>> Retrouvez l’équipe Eclairage public sur la plaquette dédiée